Et même depuis mes 20 ans. Je n’imaginais pas un jour écrire sur ce sujet (tabou?) des cheveux blancs, cela fait tant d’années que je cohabite avec les miens et que j’en vois régulièrement (Sarah Harris ou Sophie Fontanel que je photographie à la Fashion week, ou encore Yann Barthes chaque jour devant ma télé), que je ne leur porte pas vraiment d’importance. Ils sont là, je les vois, mais ils ne me blessent pas, et autant dire que sur les autres, je n’y prête pas attention. Il y a eu ceci-dit plusieurs raisons récentes à cette prise de parole aujourd’hui. D’abord une jeune femme a découvert mon article précédent sur mon choix de nouvelle vie et a parcouru mon blog et mes humeurs puis mes stories pour tomber sur une où on voit mes cheveux blancs. Elle m’a écrit un long message – et je ne vous cache pas que je ne m’y attendais pas – sur la difficulté d’accepter ce vilain signe cliché de vieillesse; elle était ultra complexée et cherchait la clé pour les accepter et ne plus faire de fixation dessus. Moins de deux semaines après, un proche non vu depuis longtemps me fait la remarque « Mais dis donc, t’as plein de cheveux blancs », direct après s’être fait la bise. Passons outre la délicatesse des gens et encore une fois ce sont surtout les proches qui se permettent toujours ces réflexions désagréables (j’ai déjà parlé de ça dans le sujet sur ma maigreur), il m’est venu une constatation: il n’était pas le premier à me faire la remarque et ne sera pas le dernier. « Dis donc t’es fatiguée toi », « Oh mais t’as pris un coup de vieux, ça va? », « Ah ah ah, tu es bientôt vielle avec tous ces cheveux blancs », « Tu devrais les cacher ». Mais pardon? Pourquoi? Vous savez, maintenant, je suis rodée. Au début j’étais hyper vexée et ça me complexait aussi, je les teignais avec des teintures de supermarché, car j’avais surement peur d’une seule chose finalement : de paraitre vieille alors que j’étais jeune. Qui n’a pas peur de vieillir? Qui d’ailleurs dans le début de sa vingtaine pense au temps qui passe trop vite? Personne. Et pourtant ces cheveux blancs-là qui apparaissent d’un coup, ils sont violents, angoissants et parfois durs à accepter car ils sont trop souvent associés à la vieillesse ou la fatigue extrême. Alors on veut d’abord les arracher puis finalement les cacher car ils sont trop, on ne voit plus que ça, et les autres nous le rappellent. Les assumer pleinement est difficile. Maintenant heureusement j’ai passé un cap d’acceptation, ils font partie de moi, et même si je les cache de temps en temps non pas par honte mais par coquetterie, s’ils sont voyants ce n’est pas un problème.
Alors voilà ce que je réponds aux gens : « Oui, ça fait presque 10 ans que j’en ai, depuis la mort de mon père ». Bizarrement après j’ai la paix sur le sujet. Je ne cherche pas à me victimiser ou donner une pseudo-excuse, mais ça a le mérite de leur montrer que leur « petite » réflexion « anodine » est déplacée et peut-être qu’ils y verront leur indélicatesse. Et c’est vrai après tout. Ils sont apparus à ce moment. A l’époque, peu inquiète et très naïve, j’ai demandé à ma coiffeuse si c’était dû au stress ou à la fatigue passagère, je voulais être rassurée et en échange, j’ai reçu la vérité en pleine face: « non, il y en a tellement que le processus est bien engagé, ils seront de plus en plus nombreux avec le temps ». Autrement dit ma cocotte, va falloir les accepter illico. J’ai eu une de ces montées d’angoisse ce jour-là, vissée sur mon siège le regard fixe dans mon reflet. J’ai 20 ans bordel, je ne suis pas prête! Et autant dire que sur une brune, ça se voit encore plus. Vite vite vite, il fallait que je les cache. J’ai enchainé les couleurs à la maison sans même me renseigner sur la composition des produits. Et finalement après plusieurs années d’utilisation, je suis tombée sur un article parlant de la toxicité possible de ces couleurs, que ça passait dans le sang et donc que les risques d’allergies étaient à prendre en compte; j’ai été refroidie. Comme c’était dans ma période de changement vers le coté écolo de la force, j’ai laissé tomber l’idée de me recolorer les cheveux un jour. J’ai eu mon petit garçon et évidemment avec la fatigue accumulée, j’avais l’impression qu’on ne voyait plus que ça. Mais tant pis, je ne reprendrais plus de risques inutiles.
Ne jamais dire jamais.
L’an dernier une copine me parle des colorations végétales d’une enseigne. Je me renseigne d’abord sur internet puis décide finalement d’aller en boutique, vu qu’il y en a plusieurs à Paris. J’explique mon cas, et aussi que j’allaite donc je ne veux rien de toxique, et on m’explique la démarche et la composition 100% végétale et que c’est même cruelty-free et vegan. Je suis convaincue à essayer. Deux choix: faire une couleur en salon mais ça coute minimum 100 euros, ou acheter un kit à faire à la maison dans les 50 euros. Ok, je choisis la couleur que je veux et tant qu’à faire, un truc coquet, qui change un peu. On me guide et finalement je choisis des reflets légèrement roux. Ma couleur sera prête le lendemain avec son petit kit de démarrage (argile, soin). L’avantage: il y avait assez de quantité pour 4 couleurs et j’ai les cheveux mi longs, ça me revenait donc à 12,5 euros la couleur. Inconvénient: le temps de pause de 3h (vs 1h en salon). Mais ça valait le coup, le résultat est canon et ça dure généralement 3 mois, jusqu’à ce que la repousse de mes racines soit trop visible en gros car ce qui est coloré est coloré, ça ne s’altère pas avec le temps.
Mais du coup quoi? Je renie à nouveau mes cheveux blancs alors? Disons que non, mais que j’aime aussi tenter des expériences et le changement, et pourquoi se priver quand c’est naturel! Se teindre les cheveux n’est pas se renier. La période d’entre deux n’est pas non plus la plus facile; une chevelure totalement blanche ou poivre et sel est très belle et je suppose plus facile à assumer, mais en attendant, on a le droit de ne pas aimer ces colocataires gris, on a le droit de vouloir les cacher tout comme on a aussi le droit de les afficher tout de même et tant pis si vous trouvez ça moche, on n’a pas besoin de vos réflexions pour prendre nos décisions sur le sujet. Du coup, moi je jongle un peu; j’ai décidé de faire ces colorations végétales aux beaux jours quand l’envie d’avoir mes reflets roux me chante et quand j’ai un peu plus l’occasion de détacher mes cheveux. Et le reste de l’année, ils sont là et visibles et c’est ok pour moi. Je les ai acceptés et j’ai appris à ne plus me taire face aux remarques. Ce n’est pas grave d’avoir des cheveux blancs à moins de 30 ans. S’ils devaient être tous blancs demain, je ferai avec! Ce n’est pas toujours un signe de vieillesse alors il faut apprendre à ne plus soulever ce genre de détail qui peut blesser les gens, on ne sait pas si la personne a vécu un choc, et on sait encore moins si elle est complexée ou pas. Cette jeune femme qui m’a écrit l’était totalement et cherchait à savoir comment s’assumer. Ca m’a rendue triste de la lire si désemparée; mes mots ne l’aidaient malheureusement pas, mais ça m’a fait réaliser que ce petit détail sur moi et cette carapace que j’ai construite par rapport à ma maigreur ou ma mâchoire en avant (oui je suis aussi prognathe) m’ont finalement donné la force de surmonter, d’accepter et de défendre ces « défauts » qui n’en sont pas; ils ne sont des complexes que par le spectre du regard des autres. Nous sommes comme nous sommes, et nous devons vivre en harmonie avec nos différences et imperfections, elles seront là pour la vie alors autant en tirer une force et apprendre à les défendre.
Salut à toutes. J ai 29 ans et des cheveux blancs. J en ai eu tôt. Ma mère aussi et à 45 ans elle est toute blanche. Je les assume et j ai réussi à convaincre ma mère d en faire autant. Je me fiche du regard des gens et j en ai parlé avec mon mari qui n y voit aucun problème. Quand on me demande pourquoi je ne les colore pas je propose souvent qu on m offre le coiffeur… généralement on me pose pas la question deux fois. Je trouve se très jolie quand ses assumé. C est de l entretien et il fait beaucoup les chouchouter. Mais mère nature à dis c est comme sa et je la contrarie pas . Au début ce qui m as aidé sa été de relativiser sur le faire que dans la vie y a des choses bien pire et plus grave et qu on ne vit pas plus mal avec des cheveux blancs. Bisous à tte
Bonjour
Merci pour ton article. Pourrais-tu me dire / nous dire qu elle est la marque de la coloration naturelle dont tu parles dans ton article stp? Je pense que ça pourrait en intéresser plus d une :)
Bonjour Nessa,
Oui bien sûr! Je ne l’avais pas mentionné dans le texte afin de ne pas faire penser qu’il s’agissait d’un post sponsorisé… Je sais je suis grave!
Donc c’est Biocoiff que j’ai essayé 3 fois jusqu’à présent et approuvé ! ;)
Merci pour cet article. J’ai également eu mes premiers cheveux blancs suite à un choc émotionnel à 25 ans (cancer de mon papa), et ils se sont multipliés au décès de celui ci moins d’un an plus tard (il avait vaincu son cancer mais avait d’autres soucis, enfin bref, tout ça pour dire que ça a été soudain). Cet article m’a fait du bien car j’ai, pour ma part, toujours un peu de mal à les accepter. En faite ce n’est pas tant le côté esthétique, mais plutôt le fait que quand je les vois, je me rappelle de pourquoi ils le sont.
Enfin tout ça pour vous dire merci pour cet article, certains sujets peuvent sembler futiles mais ça peut parfois aider d’autres personnes :).
Bonjour
Merci pour votre billet
J ai eu mes premiers cheveux blancs à 16 ans et j en ai maintenant 66 ans. C est une affaire de famille : ma mère en a eu jeune, et mes enfants aussi.
J ai rapidement fait des couleurs soit moi même soit en salon puis au fil des années mes cheveux tenaient moins bien la teinte et viraient à une couleur queue de vache que je n’ aimais pas.
Les remarques désobligeantes j en ai eues : vous ajouter plus de 10 ans , vous demander si vous êtes à la retraite quand vous avez à peine 50 ans…
Depuis 5 ans je laisse les cheveux naturels ; j ai la chance d’avoir un beau blanc sans jaune ni gris .
Même si c’est parfois difficile ( c est juste dans notre tête que ça l est ) il n’y a pas d autre moyen que de s assumer telle que on est.
Bonsoir,
J’ai 27 ans, depuis l’age de mes 17ans, j’ai des cheveux blancs. Je l’ai toujours plutôt bien assumée, c’est de famille chez moi. Ma cousine a 32 ans était plus sel que poivre, aujourd’hui à 50ans elle est pas loin d’etre totalement blanche. Dans ma famille, les femmes sont plutôt du genre à assumer leurs cheveux blancs. Mais moi à mes premiers cheveux blancs, ce n’était pas évident j’avais très souvent des petites remarques « oh mais enfaite t’as quelle âge? », mes amies s’en amusaient en m’aidant à enlever les petits malins qui faisait leur apparition. Au début, je n’y prêtais pas vraiment attention, ma mère comprenais que ça puisse me complexer du coup on a tenté le henné pour ne pas abîmer mes cheveux bruns, mais on s’est Vite rendu compte que ça ne couvrait pas les cheveux blancs. Je ne voulais pas les colorer avant mes 25ans, car pour moi coloration rimait avec vieillesse et sécheresse des cheveux. Il faut savoir que j’ai toujours aimé ma couleur de cheveux du coup les voir devenir blancs m’a beaucoup peiné. Mais depuis maintenant 2ans, je les colore au moins une fois dans l’annee, le reste du temps je les assume et tant pis pour les petites réflexions quotidiennes. J’ai appris avec le temps à ne plus y faire attention voire même dans rire. Et maintenant je me dis que si je dois colorer mes cheveux autant en profiter, et faire des couleurs qui peuvent changer, j’hesite même à assumer mes cheveux blancs encore plus en tentant des colorations plus clairs. Je sais que plus tard je me tournerai vers les colorations végétales, et cette article me pousse à passer le pas. C’est pas souvent qu’on peut lire ce genre d’article, et assumer ces cheveux blancs à 20,25 ou 30ans, c’est pas évident mais au fur et à mesure on fini par accepter leurs présence.
Bonjour,
Le stress agit bcp sur leur apparition, en deux ans de gros soucis mes cheveux sont devenus grisonnants ++ avant 45 ans.
Avant, je faisais des teintures mais cher, pas très efficaces.
Depuis 2 ans j’assume totalement et maintenant je dis que j’ai des mèches brunes dans mes cheveux gris
Bonjour,
Je trouve toujours très intéressant de partager des expériences. Personnellement, je n’ai jamais chercher ni raison ni explication à donner à l’apparition (sauf pour le tout premier) de cheveux blancs précocement. Voici mon expérience. J’avais 12 ans quand j’ai vu mon 1er cheveu blanc poindre au beau milieu de ma chevelure châtain avec des reflets roux. Naturellement je l’ai arraché pensant qu’il s’agissait d’une erreur de la nature et que par ce geste, ce cheveu ne repousserait plus. Je me trompais. A chaque fois que je l’arrachais, il repoussait. Il a eu raison de moi et je l’ai gardé très précieusement. Si l’on me disait : « Oh mais tu as vu que tu as un cheveu blanc ? » Impassiblement, je répondais : oui je sais. La vingtaine arrivant, d’autres cheveux blancs sont apparus très harmonieusement répartis. A trente ans, j’étais complètement poivre et sel et à partir de 40 j’ai commencé à « blanchir » vraiment. A toutes remarques sur mes cheveux blancs (encore aujourd’hui), je répondais toujours impassiblement : un cheveu blanc se mérite, comprenne qui pourra. Généralement cela suffisait à faire taire même les plus désagréables. J’ai 56 ans aujourd’hui, des cheveux d’un blanc intense, que je porte fièrement.
C’est le résultat de la pression de notre société sur l’image, créer de l’anxiété et des complexes.
Il n’y a pas que pour les femmes, ça existe aussi (moins, c’est vrai) pour les hommes, pour moi l’équivalent masculin a été de commencer à les perdre avant 20 ans, j’aurais préféré les avoir blancs et les garder d’ailleurs ! Un homme avec des mèches blanches, c’est toujours mieux qu’une calvitie…
Salut :)
Je suis comme toi, j’ai commencé à avoir des cheveux blancs vers l’age de 20 ans. Par contre je n’ai jamais reussi à identifié s’il y avait eu un choc emotionnel pour les provoquer.
Au debut, pendant les premieres années je les arrachait, j’en avais tres peu finalement. Mais sur une brune on ne voit que cela !
Puis vers la trentaine j’ai commencé les colorations maisons, de façon un peu aléatoire, en espaçant les teintures.
Puis j’ai commencé à avoir beaucoup plus de cheveux blancs, de façon assez étendue. Donc le faire moi-même devenait compliqué, pas uniforme, d’autant que je n’avais pas toujours la meme teinte. Du coup maintenant je me les teins en salon de coiffure, et je dois recommencer tous les mois. Parfois j’attends une ou deux semaines de plus, mais mes racines sont vite visibles et je prends 10 ans dans la vue ! J’ai vraiment une sale mine avec des cheveux blancs-marrons ! C’est plus facile pour les cheveux plus clairs. Pour le moment je continue de les teindre, tant que je n’aurais pas une autre image de moi dans le miroir ;-)
Bonjour Marie Paola
Tu ne dois pas te souvenir de moi je suis Emmanuelle ta première maîtresse à l ecole de kernours.
Tu es devenue une très belle jeune femme.
Bravo pr tt ce que tu fais.
Ps je n ai pas de cheveux blancs !
Je te souhaite plein de bonnes choses en revenant ds notre belle Bretagne!
Je t embrasse
Comme toi, c’est un choc émotionnel qui m’a donné ma jolie mèche de cheveux blancs. A 18 ans, ma mère a failli lâcher des suites d’un problème cardiaque grave. C’est clairement un miracle qu’elle s’en soit sortie. En revanche, moi, la peur de la perdre, m’a fait déclaré la maladie de Crohn et m’a laissée cette jolie mèche… Que j’aime profondément depuis son apparition. Elle est le témoin de l’amour qui me lie à ma mère et ceux qui s’imaginent me taquiner en me rappelant que j’ai des cheveux blancs (ils oublient en passant que moi aussi j’ai des yeux pour voir), je les envoie chier, et leur fait remarquer que va faire 9 ans maintenant que j’en ai donc c’est trop tard pour me casser les couilles ! ^^ T’es très belle avec tes cheveux blancs, ma soeur. :)