Travel to the Philippines - Bohol

Juillet 2016. Deuxième destination lors de la notre voyage aux Philippines, Bohol (et Panglao Island, une île rattachée à Bohol par un pont) a été pour moi une grande déception. Nous étions repartis en 48h. A vrai dire, on avait fait super fort en attaquant par les Rizières du North Luzon (article précédent): paysages incroyables et surtout sentiment d’être seuls au monde avec la nature environnante. Nous avions décidé d’aller à Bohol car les photos des Chocolate Hills, des plages avec eau turquoise, et des petits tarsiers (le plus petit mammifère au monde) étaient vraiment alléchantes, sur le papier. Dans ma folie imaginaire utopique, je nous voyais aussi aller à Malapascua (finalement beaucoup trop loin au nord de Bohol), Camiguin et Sequijor, des iles au Sud de Bohol. Je pense qu’avec plus de temps, ce sont des iles à faire car seulement se contenter de Bohol peut être frustrant.

Nous avons donc pris nos billets d’avion la vieille pour le lendemain, depuis notre hôtel à Manille (nous avions choisi Green Sun, près de l’aéroport, réservé sur booking 1h avant notre check-in, environ 45 euros la nuit). Nous revenions des rizières et la question était simple: « Maintenant, on va où? ». Après l’humidité pesante et la randonnée dans les montages, on rêvait de plages mais toujours de paysages farfelus. Aller hop, on regarde les comparatifs de vol et on lit: Manille-Tagbilaran (Bohol) avec AirAsia pour 130 euros par personne avec départ le lendemain matin à 7h30. Parfait. Le réveil aux aurores est difficile, nous avons toujours des courbatures car enchainer un trek dans des rizières puis une douzaine d’heures de bus climatisé, c’est digne de grands aventuriers que nous ne sommes pas vraiment. Taxi à 5h30 directement commandé au comptoir de l’hôtel, arrivée à l’aéroport 15 min après; vue l’heure et la localisation de l’hôtel par rapport à l’aéroport, pour une fois on a évité le trafic. Évidemment, nous n’avions pas imprimé nos billets mais les avions enregistré en PDF sur nos téléphones, une chance car sinon on ne rentrait pas dans l’aéroport (c’est le petit conseil au passage: toujours avoir une version numérique de son billet d’avion afin de le montrer à la sécurité aux portes d’entrées des aéroports). Le vol dure 1h30, on en profite pour regarder où nous allons une fois l’avion atterri. L’aéroport de Tagbilaran est minuscule, le temps est magnifique et il fait déjà chaud. Nous lisons dans le guide que les tarifs sont fixés de Bohol à l’île de Panglao: 500 pesos (10 euros) pour un taxi, 300 pesos (6 euros) pour un tricycle. De nombreux taxi nous abordent, nous répondons que nous préférons un tricycle. Les taxis commencent donc à nous faire des prix, nous choisissons le premier qui propose 300, direction Panglao Island et plus précisément Alona Beach, une station balnéaire très (trop) touristique, sans vraiment avoir choisi d’hôtel dans nos guides. Arrivés à Alona 40 min plus tard, on cherche un semblant d’office du tourisme (comme à Banaue) pour nous conseiller mais il n’y en a pas. Nous visitons quelques hôtels près de la plage (pas en première ligne mais un peu en retrait) mais rien ne nous plait, les chambres restantes sont un peu glauques. Finalement on lit dans nos guides qu’à 15min à pieds de la plage, une charmante petite guest house avec bungalows est recommandée: la Chill-Out guest house. Sur le chemin, nous croisons un philippin à moto, Joselito, super sympa, qui propose de nous y déposer, un par un. On accepte ! Moi la première, sans casque, c’est ma première fois à moto en Asie et je suis terrorisée même si la circulation est très peu dense à cet endroit. En 5min, nous y sommes, et Joselito repart aussitôt chercher JC. J’en profite pour demander à l’accueil s’il reste une chambre et oui, c’est la dernière. 1200 pesos par nuit (24 euros), sans air conditionné mais avec ventilateurs. Je suis charmée par ces petits bungalows qui donnent sur un jardin et surtout la pièce commune pour « chiller » (et se restaurer) ouverte sur le jardin. Quand JC et Joselito arrivent, ils me trouvent là déjà en train de geeker sur mon téléphone. Joselito se présente officiellement, maintenant on sait pourquoi il nous a rendu service en nous déposant: il veut nous vendre ses tours touristiques! Alors au choix, le tour dans Bohol à la découverte des Chocolate Hills, des tarsiers et d’autres activités, sur une journée entière avec voiture et chauffeur qui passe nous chercher directement à l’hôtel (2000 pesos en tout / 40 euros) et/ou le tour en mer, avec un groupe sur une demi journée pour faire du snorkelling et découvrir des lieux/iles en bateau. Sur le coup, on booke avec lui le tour dans Bohol pour le lendemain, pour le reste on verra. Ces « tours » sont réservables partout, dans les hôtels, les boutiques touristiques partout dans la ville ou même auprès de racoleurs dans la rue près de la plage. En attendant d’être le lendemain, il nous reste toute une demi journée de temps libre à Panglao Island. On commence par déjeuner sur place à la Chill-Out et très vite on se rend compte qu’on peut louer des scooters à l’accueil de l’hôtel pour 500 pesos (10 euros) la demi journée (+ remettre de l’essence à la fin). Première escale à Alona Beach; nous sommes un peu déçus, c’est vraiment sur-vendu; on y prend juste quelques photos et reprenons le scooter et notre guide touristique. On part finalement à la plage d’un resort (il faut payer le parking et l’accès à la plage: 25 pesos par personne + 25 pour le scooter). La réalité c’est quoi? La plage est pleine d’algues, des employés du resort la ratissent. Dans l’eau, on croise un bout de plastique toutes les 5 minutes. Je ne le sais pas encore, mais le tourisme de Bohol, est un tourisme très cheap et très peu respectueux de la nature. L’eau est ceci-dit très chaude et on en profite. JC fait la rencontre de Nico, un français qui travaille un peu en Europe puis vient vivre en Asie le reste du temps. Quand il n’a plus d’argent, il retourne travailler. L’après-midi passe et l’océan se retire peu à peu, ce qui fait découvrir un petit îlot. Nous y voyons plein d’oursins et des étoiles de mer rouges… Les touristes jouent avec, ça m’énerve tellement. J’adore les animaux et ça me sidère de voir des parents aider les enfants à balancer ou enterrer des étoiles dans le sable au lieu de leur apprendre le respect de la nature et de la vie animale en vacances. Le soleil commence à se coucher, les couleurs sont très (trèèèèèès) belles, c’est un des plus beaux couchers de soleil de ma vie. Nous reprenons de scooter, de nuit, pour rentrer à l’hôtel diner.

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C’est le grand jour de visite! French petit déjeuner à la Chill-Out (une crêpe au sucre, 2 toast, un thé ou un café, un jus de mangue, orange ou ananas = 150 pesos / 3 euros), avant que notre chauffeur arrive à 8h30. Il faut presque 2h de route depuis Panglao Island pour rejoindre les Chocolate Hills, notre premier arrêt de la journée. A l’approche, le paysage de la route est très beau: des rizières au premier plan et les collines au second. Nous arrivons au point de vue, il faut payer 100 pesos (2 euros) par personne. On découvre alors l’envers l’envers du décor: un parking bondé de bus/vans/voitures de touristes puis 200 marches à grimper pour se retrouver au milieu de perches à selfie et de travaux. On avait tellement fantasmé sur les photos de rêve de ces collines qu’on tombe de haut. Elles sont incroyables pourtant, c’est un véritable phénomène d’avoir autant de collines à perte de vue. Finalement, on voyait mieux d’en bas. Nous repartons et faisons part de notre déception à notre chauffeur. Il nous propose de nous arrêter à un stand de quad pour aller faire un tour dans les hills. Le mono quad coûte 900 pesos (18 euros) par personne pour une demi heure, 1500 pesos (30 euros) pour une heure. Finalement on choisira un buggy 2 seats pour 900 pesos pour deux pour une demi heure. On a un guide à moto devant nous. Le buggy, c’est drôle, mais si vous avez des problèmes de dos, c’est à éviter, il n’y a aucun amortisseur et la route est pleine de nids de poule. On rigole bien mais ne voyons que 4 ou 5 hills (la demi heure passe vite) sur les 1700 existantes sur l’île. Ça vaut le coup ceci dit. On reprend la voiture et nous arrêtons à un jardin de papillon, 45 pesos par personne l’entrée. A nouveau le parking est plein. Notre guide est sympa, la visite est très courte, mais on ne voit pas beaucoup de papillons. Les touristes chinois arrivent par groupe et sont bruyants, nous repartons vite. Direction les tarsiers. On a bien demandé s’ils étaient en liberté, c’était un point important pour moi. Oui oui. Ok on achète le billet, 60 pesos (1,20 euro) par personne. Déception totale. On en a vu 4 et on a plus eu de peine qu’autre chose. Oui ils sont en liberté sauf que le chemin fait un carré autour de l’arbre où un est accroché. Il ne faut pas faire de photo au flash, ni être bruyant et ne pas utiliser de perche a selfies. Les touristes ne suivent pas les consignes et personne ne leur dit rien. C’est très triste car c’est un animal très fragile qui a vu sa population flancher à cause de l’homme… On repart et tentons d’aller voir un pont suspendu. Grosse blague: les gens passent par 20 dessus et il y a la queue; on ne descend même pas de la voiture. The last but not the least: déjeuner sur un bateau sur la rivière avec buffet illimité pour 450 pesos (9 euros) pour une mini croisière d’une heure. Le temps est couvert mais les lumières et couleurs sont magnifiques: les palmiers bien verts bordent la rivière bleue sous un ciel noir. Par chance, nous sommes situés tout à l’avant du bateau, on regarde devant face à l’eau, les touristes sont dernière nous et j’essaye d’oublier leur présence. Nous partageons notre table avec deux philippins et un hollandais, ils sont sympathiques mais comprennent vite que je tire la gueule. Nous faisons une mini escale au sein de la tribu Ati… Encore un beau piège à touristes. Ils ont des pagnes et font de la musique. Les enfants, billet de 100 pesos accrochés dans leur pagne, crient « give tips ». Je suis déjà près de l’embarcadère prête à remonter dans le bateau. Nous retrouvons notre chauffeur et repartons vers Panglao Island. Sur la route on aperçoit des églises de l’ère coloniale espagnole; elles sont en travaux de reconstruction depuis le tremblement de terre de 2013. Je ne sais pas quoi dire de plus sur cette journée. L’impression de m’être fait avoir, d’être passé à coté de plein de belles choses mais je ne saurais pas dire ce qu’on aurait du faire à la place. Louer une moto pour 2h de route aller puis 2h retour sans connaitre les lieux me semble de la pure folie. Ou alors louer une voiture avec chauffeur (ou pas) comme on a fait mais ne pas suivre le « tour » mais je ne sais pas si c’est possible. J’étais tellement tellement déçue qu’on est parti se faire masser sur la plage pendant une heure à Alona Beach (oui c’est aussi un piège à touristes mais au moins on avait la paix; le massage coute 500 pesos, 10 euros). Nous restons diner sur la plage d’Alona Beach, près du stand de massage, c’est hyper charmant en soit: devant soi, l’océan avec le soleil qui se couche sur les bankas (bateaux philippins), et derrière, le restaurant avec un musicien qui joue de la guitare. MAIS nous sommes sans arrêt harcelés par des enfants qui chantent en faisant l’aumône ou des racoleurs qui veulent vendre leurs programmes pour touristes.
Alors, vous me direz que c’est le jeu, c’est comme ça partout. Non, pas partout. Et puis je paye cher pour ce voyage, je traverse le monde pour aller en vacances, visiter, me détendre, et non pas pour être harcelée, me sentir arnaquée ou oppressée. JC arrive beaucoup plus à se détacher que moi, c’est vraiment une question de caractère.

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Je ne vous cache pas que j’avais une seule hâte: partir de Bohol. Tant pis pour le tour de snorkelling (peut-être avec regret avec du recul). Et puis, on commençait à avoir envie de découvrir Palawan, El Nido et l’archipel de Bacuit dont tout le monde nous parlait. Nous sommes donc rentrés à l’hôtel réserver notre vol suivant. Le prochain avion partait le lendemain vers midi: Tagbilaran-Manille-Puerto Princessa avec AirAsia à nouveau, pour 200 euros par personne. Palawan, notre dernière destination aux Philippines et de loin la plus intense, à découvrir au prochain post!

Articles précédents: Notre voyage aux Philippines, l’introduction, les grandes lignes, des conseils et une vidéo du séjour & les Rizières en Terrasses de Banaue et Batad.

Article suivant: Palawan (El Nido, Archipel de Bacuit & Busuanga Island).

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