March against Monsanto - Paris, May 2016. Changer sa manière de consommer. Changer de consommation. Manger bio. Manifestation contre monsanto et bayer

Article écrit en octobre 2016 et mis à jour dès qu’un nouvel article ou documentaire me semble pertinent.

Cela fait des mois que je veux parler de ce sujet. Un sujet qui me tient à cœur, et qui rythme désormais ma vie au quotidien, dans mes choix et dans mes achats. Ce n’est pas évident de parler de sa manière de consommer sans paraitre moralisateur, mais après tout, je me dis que si on n’en parle pas, on n’avance pas. Et puis il faut dire que j’ai plein de choses à raconter car en deux ans, je suis passée de la pire consommatrice au monde avec peu d’éthique à une petit écolo. Pas de militantisme politique, mais une réelle prise de conscience encore plus forte aujourd’hui car je suis enceinte de mon premier enfant. Quelles valeurs je veux lui transmettre? Dans quel monde va-t-il grandir? On a tendance à croire que cela ne sert à rien de faire de petits gestes vu que des gros industriels plus forts que nous, polluent sans honte. Mais n’oublions pas que sans demande, il n’y a pas d’offre. Les petits gestes de chacun à grande échelle pourrait faire bouger des choses; n’attendons plus que nos gouvernants ou les gros industriels changent d’eux mêmes car ils ne le feront pas tant que la demande et le profit sont là. Mais voilà, nous avons peur du changement. Nous aimons notre confort et sommes dans le déni de l’urgence d’agir. Personnellement, je ne suis pas optimiste du tout sur l’avenir, je pense que ma génération connaitra/que nous connaitrons les conséquences graves de cet immobilisme, il s’observe d’ailleurs déjà près de chez nous avec la disparition d’insectes et d’espèces animales, ça n’annonce rien de bon. Alors, pensons à notre biodiversité en déclin, pensons à nos enfants, pensons à nous et notre santé. Voici une petite liste de faits et de ce qu’on peut changer facilement. C’est à portée de tout le monde et si moi j’ai pu le faire, alors vous aussi vous pourrez. Je ne suis pas parfaite non plus, mais ces petites actions ont leur importance. Pas de pression, chacun son rythme, ce n’est qu’une liste non exhaustive d’idées pour ceux qui VEULENT changer et recherchent comment.

Ma consommation avant?

J’ai presque honte d’en parler aujourd’hui. Pourtant j’ai grandi à la campagne; à la maison on mangeait les fruits et légumes du jardin et le poulet du marché mais j’étais si difficile dans mes goûts que la brioche (souvent industrielle) au nutella était un incontournable au quotidien. En tant qu’enfant/ado, je récupérais les fringues de mes cousines plus grandes, les achats neufs n’étaient pas fréquents. Finalement ma consommation à l’époque n’était pas si catastrophique mais ce n’est pas un sujet dont on parlait, on ne m’a jamais éduquée dessus, on ne parlait jamais d’écologie, ni à la maison ni à l’école. C’est après, quand à 18 ans j’ai quitté mon nid parental pour vivre seule, en ville, que ma pauvre considération du monde s’est installée. Niveau alimentation, je n’achetais que des merdes industrielles, et puis les moins chères surtout, budget étudiant oblige. Jambon sous plastique, pâtes blanches, peu de légumes, knakis, oeufs de batterie, nutella, brioche industrielle, alcool bon marché, McDonald une fois par semaine, yaourts à chaque repas, la cuisine au beurre, etc. Ma spécialité était les carbo (pâtes blanches + crème fraiche + lardons + fromage râpé). Niveau fringues? tant que ce n’était pas cher: H&M, Zara, Pimkie… Pour les produits cosmétiques, j’achetais toujours le gel douche, cotons, dentifrices les moins chers… Et tout ça, ça a duré jusqu’à mes 25 ans. Pourtant ma vie étudiante était désormais derrière, je venais de m’installer à Paris, je pouvais ouvrir les yeux non? Non. Car je n’étais toujours pas « éduquée » sur le sujet, personne ne m’en avait jamais parlé. Et je pense qu’à l’époque on n’en parlait moins, ou bien alors je ne faisais pas attention aux articles qui passaient. Aujourd’hui j’ai l’impression que la presse ne parle que de ça, et pourtant, toujours pas de sursaut, ni politique, ni de la part du peuple.

Le déclic?

Si vous avez lu mon post sur le corps fluet, vous savez déjà pourquoi/comment j’ai changé. Pour les autres, je vous explique à nouveau. En 2014, j’ai eu plusieurs problèmes de santé dont une grosse gastrite et ai passé plusieurs mois sous inexium (un médicament anti-acidité) sans aucune amélioration. J’étais désespérée et surtout apeurée à l’idée d’avoir un ulcère. J’étais déjà à la limite de la limite. Par hasard ma mère parle de mes problèmes à une femme qui séjourne dans ses chambres d’hôtes et celle-ci lui recommande vivement que j’aille voir son naturopathe à Paris. C’était en mai 2015, et il avait 81 ans. Je suis prête à tout essayer mais ne sais pas à quoi m’attendre. C’est quoi un naturopathe? Je n’en ai pas la moindre idée. Mon rendez-vous a duré 1h, le temps requis pour me faire passer un physioscan (une machine assez futuriste qui voit quels organes ont des problèmes et lesquels). Sans surprise, mon estomac est en alerte mais « ce n’est pas trop tard ». Il me conseille d’arrêter mon traitement en cours et d’essayer sa méthode aussi naturelle soit-elle: changer d’alimentation. Comment avais-je pu passer à coté? Comment je n’avais pas su avant que l’alimentation et notre santé étaient liées? Que nous sommes ce que nous mangeons? Il me remet une feuille recto verso de consignes; ce que je dois arrêter absolument et ce que je dois favoriser. Il m’a pris 150 euros, et si ça m’a paru cher à l’époque; aujourd’hui je me rends compte que la santé n’a pas de prix. En 3 semaines en suivant ses consignes, mes problèmes d’estomac avaient disparu. Arrêter les cochonneries industrielles, limiter la viande rouge voir l’arrêter, arrêter la charcuterie, arrêter le café et le thé et préférer les infusions, réduire la farine blanche (pâtes, baguette, etc…) et la remplacer par la complète et surtout le plus important de tout: supprimer complètement les produits laitiers à base de lait de vache. De l’autre côté, il fallait favoriser les fruits le matin, puis varier les céréales et les oléagineux, choisir certaines huiles vierges, manger beaucoup de légumes, cuire à la vapeur, découvrir le pollen et les épices, etc… en bref, manger le moins transformé possible. C’est très dur de changer ses habitudes mais quand on veut s’en sortir, on le fait. J’ai fait ce changement du jour au lendemain. Si au début j’étais super stricte dans le respect des consignes, socialement et moralement parlant c’était difficile. En fait, j’ai très vite compris le raisonnement, désormais je pouvais faire des écarts à condition qu’ils soient raisonnés. Mais la façon dont mon corps s’est vite habitué, et surtout comment je me suis débarrassée rapidement de ces problèmes de santé m’a tellement intéressée que je me suis ensevelie sous une montagne de bouquins sur les bienfaits de l’alimentation et j’ai commencé à regarder des reportages à ce sujet. Je suis passée à une alimentation entièrement bio en janvier 2016, et sans aucune viande (même blanche) en août 2016. Je mange ceci des œufs bio, du poisson, du fromage de chèvre et brebis occasionnellement et je continue à manger de temps en temps des gâteaux comprenant du lait et des œufs. Et petit à petit, j’ai commencé à m’intéresser à mon impact écologique (à force de lire et de m’informer) par mon alimentation puis le reste de ma consommation. (Article sur mon changement d’alimentation ici).

Ce que j’ai appris du point de vue éthique sur le changement de consommation? Qu’est-ce qu’on peut faire à notre échelle?

Aie aie aie. C’est là que ça fait mal et qu’on peut tous à notre échelle faire des petites choses pour changer. Bon déjà il faut avoir conscience que nous sommes manipulés par les lobbys industriels. Ils n’ont rien à foutre de notre santé ni du respect de l’environnement tant que le profit est là, mais ils savent très bien rassurer, voilà pourquoi nous n’ouvrons pas les yeux. La première chose à faire c’est prendre conscience que nos choix de consommation, nos envies immédiates, nos achats compulsifs ont un impact sur la planète: environnement, humains et animaux. Manger de la viande démesurément, manger des produits contenant de l’huile de palme, acheter des vêtements pas chers, utiliser des gels exfoliants à micro billes, etc… tout a un impact. Alors que faire? Vous trouverez ci dessous quelques pistes, il y en a des dizaines d’autres, mais ici je ne parle que par expérience. On ne peut pas être parfait, mais on peut faire des petites choses au quotidien. Par contre, vous pouvez bien évidemment me laisser en commentaire de nouvelles idées et vos retours d’expériences.

  • Acheter BIO, de saison et favoriser les circuits courts. Bon, je ne sais pas vous mais moi je suis scandalisée par l’omniprésence des pesticides, partout, dans tout et de leurs conséquences sur la santé. Alors on dit que le bio coute plus cher. Bon personnellement je trouve qu’il coûte plus cher en grande distribution souvent déjà emballé sous plastique, plutôt qu’en magasin bio en vrac. Mais encore une fois, la santé n’a pas de prix non? Quand à coté on arrête d’acheter des merdes industrielles, qu’on change complètement d’alimentation, les courses n’en reviennent pas plus chères je vous l’assure. Une pomme non bio par exemple est traitée des dizaines de fois, et en perd sa qualité nutritive. Une pomme ne doit pas être parfaite et bien luisante pour être bonne, bien au contraire. Récemment, on nous faisait part dans la presse que seules des marques bio de muesli ne contenaient pas de pesticides et qu’au contraire des marques « connues » de la grande distribution en contenant plein, (article sur Ouest-France), ça jette un froid. Un super reportage de Cash Investigation, l’émission d’Elise Lucet sur France 2, m’a ouvert les yeux sur les dangers des pesticides, sur notre santé et celle des enfants. Le plus drôle (rire jaune) c’est que les mêmes qui fabriquent des pesticides fabriquent aussi des médicaments; surement pour soigner les cancers qu’ils nous refilent, quel beau business. Ici le replay.
    On a beaucoup entendu parler des pesticides tueurs d’abeilles récemment. Mais savez vous pourquoi les abeilles sont importantes? Car elles pollinisent. Elles permettent aux végétaux de se reproduire. Elles permettent la vie en fait. Mais elles ne sont pas seules à travailler pour la bonne croissance des végétaux. Les sols riches en vers de terre par exemple (plus ou moins profonds selon les races) permettent d’aérer les sols et de les rendre sains. Mais les pesticides les tuent aussi. Petit article/video Arte à ce sujet. Vous l’avez compris, les pesticides détruisent la vie et le pire dans l’histoire c’est que ces géants industriels ont la main mise sur les semences de 90% des végétaux. Des semences modifiées, inscrites dans un catalogue. Les agriculteurs ayant recours à des semences anciennes et vendant les fruits de ces semences ont des amendes. Tout est sous contrôle et on ne peut pas faire grand chose. On m’a déjà dit plusieurs fois « Mais ton bio, t’as pas de preuve qu’il n’est pas contaminé par le champ voisin! », alors oui, c’est un argument valable auquel je réponds simplement qu’acheter bio est ma manière de dire non à l’agriculture conventionnelle utilisatrice de pesticides et d’encourager ceux qui eux se battent pour nous proposer une meilleure alimentation tout en travaillant main dans la main avec la nature. Concernant les circuits courts, faisons au mieux bien évidemment! On ne trouve pas de tout selon les régions, mais consommer français déjà c’est bien. J’avoue consommer des fruits exotiques car ils ne sont pas cultivés en métropole. Mais pour tout le reste, je consomme français, bio, et de saison, cela me semble une priorité absolue. Et entre nous, je rêve d’une maison à la campagne, avec mon potager et mes poules et connaitre les maraichers locaux afin de privilégier des circuits courts. En ville aussi c’est possible, mais il faut se renseigner auprès d’amap et petites épiceries.

 

  • Diminuer la viande (ou arrêter) et les produits issus d’animaux. Je ne pourrais trouver meilleure explication que cette courte vidéo de 4min de DATA GUEULE (des journalistes de France TV) postée ci dessous, qui explique en quoi, avec une avalanche de chiffres, environnementalement parlant l’élevage animal est une catastrophe (grosses quantités émises de CO2, pollution des nappes, gaspillage d’eau (15 000 L sont nécessaires pour produire 1L de viande), déforestation pour créer de l’espace aux élevages mais aussi aux terres pour cultiver la nourriture destinée au bétail) et pour la santé idem (animal piqué aux hormones et antibiotiques, conditions déplorables de l’animal et donc développement des bactéries résistantes, cancers favorisés). En fait, l’industrie de la viande est la polluante au monde, devant tous les transports réunis. Il y a aussi le problème de la nourriture dans les restaurants non-bio, on ne sait pas vraiment la qualité de ce qu’on mange; ou encore les bons desserts « faits maison » des boulangeries/pâtisseries : les œufs utilisés sont issus des batteries. Ce qu’on peut faire? Si vous ne vous sentez pas capables de devenir végétariens, alors peut-être que vous pouvez réduire votre consommation de viande et ne pas en acheter issue d’élevage industriel. Aussi: manger des œufs bio (code OFR de tamponné dessus), ne plus acheter de viande transformée (saucisse industrielle, salami, jambon bien rose, etc…). En parlant de jambon, avez-vous vu le Cash Investigation, cette fois ci sur l’industrie alimentaire qui nous montre l’envers du décor de la viande transformée et des combines et pressions scandaleuses des lobbys? Saviez-vous que le bon jambon rose que vous achetez sous vide est fait à partir de morceaux de porc cuits pour reconstituer un jambon, dont les tranches sont ensuite « piquées » au sel nitrité qui donne cette couleur bien rose mais surtout détruit l’ADN dans nos intestins? Miam. Et puis, quand des scientifiques démontrent une corrélation entre cancer et viande, les lobbys contre-attaquent en payant d’autres scientifiques pour prouver le contraire. Bref, je vous conseille le replay! Et je vous conseille aussi de lire le livre noir de l’agriculture de la journaliste Isabelle Saporta, sur l’industrie du cochon en France: 95% de la viande de cochon est issue de l’élevage industriel. Vous y découvrirez les pratiques du milieu, les « secrets » de cette industrialisation et la pollution qui en résulte (le lisier de cochon est une calamité pour les terres et nappes d’eau). Par quoi remplacer tout ça alors? La viande par des protéines végétales, la crème fraiche par des crèmes de coco ou d’amande, idem pour le lait. Il y a autant d’alternatives végétales aux animales sinon plus. Les reportages What The Health et Cowspiracy (sur Netflix notamment) (lire cet article de Madmoizelle sur Cowspiracy) sont très intéressants également et nous montre notamment les liens entre lobbyistes et associations dites « pour la santé ». Mais les regarder avec du recul, le narrateur est pro-vegan, il ne faut pas oublier ce paramètre.

 

  • Arrêter les produits contenant de l’huile de Palme. Le gagnant de la palme (jeu de mot) que nous avons tous consommer une fois dans notre vie? Nutella! Mais pas que! Les biscuits (un exemple de grande marque que vous connaissez tous: LU), et les plats préparés, les margarines ou encore les laits artificiels pour bébé en contiennent aussi. Nutella et LU par exemple, avec leur bombe marketing d’huile de palme durable me font bien rire. Comme disait le Nouvel Obs, l’huile de palme durable est un outil de « greenwashing pour berner le consommateur ». Challenges pose d’ailleurs la question de confiance dans l’huile de palme « durable ». Alors quand je vois des blogueurs influents poster des photos de pots de nutella, alors qu’ils ont le pouvoir de faire changer les choses et au contraire de faire passer des messages, ça m’attriste. En plus de la déforestation toujours plus importante que la culture de cette huile exige, il y a l’extermination des orangs-outans qui en résulte. La déforestation pour les cultures d’huile de palme entrainant la destruction de leur habitat naturel (ou carrément de colonies entières quand la déforestation se fait par incendies, les animaux sont brûlés vifs), ils doivent donc se contenter d’habiter dans ces nouvelles cultures de palmiers, sauf que les paysans locaux n’en veulent pas et les tuent! Moi j’aime les animaux, et pas que mon chat. J’aime tous les animaux et la maltraitance au sens large m’attriste au plus haut point. Le Nouvel Obs, National Géographic, ou le Daily Mail pour les bilingues, vous expliqueront mieux que moi pourquoi les orangs-outans disparaissent à cause de nous et nos choix de consommation. Mais ce n’est pas tout, l’humain aussi en souffre et la planète n’est pas épargnée; sur le site de WWF, on peut lire que « l’expansion des activités de production d’huile de palme et les pratiques agricoles qu’elles engendrent ont accru la pollution des sols, des eaux et de l’atmosphère. Par exemple, en 2015, la pratique de la culture sur brûlis a occasionné la production de nuages de fumée, impactant ainsi la santé de milliers de personne pendant plusieurs semaines ». Ces nuages de fumée vont même jusqu’à Singapour! Comme pâte à tartiner sans huile de palme (et j’en ai essayé pas mal), pour ma part j’adore Chocobella de la marque Damiano ou Nocciolata qui sont bio; en non bio celle de Monoprix est pas mal. Mais attention, tout ça reste un amas de sucre! A consommer occasionnellement donc. Je vous partage cette vidéo-reportage réalisée par le Grand JD; cette fois ci on n’est pas du point de vue de l’orang-outan mais des peuples qui vivent dans la forêt tropicale de Bornéo dont il ne reste plus que 5% d’ailleurs.

 

  • Choisir des produits cosmétiques et domestiques naturels ou labels BIO ou ECOCERT. De plus en plus d’études démontrent que les produits cosmétiques et détergents classiques sont bourrés de substances chimiques et notamment des perturbateurs endocriniens. Pour nettoyer, personnellement j’utilise du vinaigre blanc et du bicarbonate, du produit vaisselle ecocert. En produits cosmétiques tout est ecocert (même mon coton est bio, mais j’ai aussi des carrés démaquillants lavables). J’achète chez Mademoiselle Bio (chaine de magasins de cosmétiques bio) mes produits de premières nécessités: une bouteille d’1L Douche/Shampoing toutes les 3 semaines (environ 10 euros)  ainsi que mon eau micellaire démaquillante (de la marque Lea Nature), mon dentifrice, mon déo. C’est aussi grâce à l’appli Clean Beauty que j’y ai vu plus clair, car ce n’est pas tout de vouloir du bio, cela n’empêche pas l’utilisation d’ingrédients controversés! L’appli me décortique tout ça et me guide. Je passe au solide (shampoing, dentifrice) petit à petit car le plastique ne se recyclant presque pas, est une problématique à ne pas oublier (mais comme on dit, chaque chose en son temps). Le site « Comme Avant » vend des produits faits artisanalement et de manière naturelle. Évidemment on peut aussi faire soit même ses produits, internet débordent de recettes ou certains livres aussi d’ailleurs. Les livres  « Zéro Plastique, Zéro Toxique » ou encore Green Life de ma copine blogueuse Mango&Salt donnent notamment des recettes pour faire soi même ses produits (lessive par exemple). Ah et le papier toilette? On peut lire sur certains paquets le sigle PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification = programme pour la gestion durable des forêts).

 

  • Diminuer/arrêter le plastique jetable. Déjà on investit une bonne fois pour toute dans un panier/cabas pour les courses. C’est tout bête mais les sacs plastiques sont un désastre écologique. Tous comme les ballons gonflables, donc le lâcher de ballon, on évite, ou alors on les choisit biodégradables.. Les couverts en plastique jetables, idem, sans oublier les pailles qui font parties des 10 déchets que l’on retrouve le plus sur les plages. De toute façon ça va être interdit en France bientôt mais en attendant et à l’étranger quand on voyage, on choisit des assiettes/couverts en carton, des gamelles en inox ou à la rigueur en plastique lavable et ré-utilisable. Pour les pailles, il y a plein d’alternatives, du papier recyclé à l’inox. Pour l’eau (en attendant le retour utopique des consignes en verre) opter pour l’eau du robinet avec plusieurs moyens de la filtrer: un filtre à rajouter directement au robinet (environ 80 euros), des carafes filtrantes (mais perso, je ne pense pas que ce soit le plus rentable) ou encore des jarres en verre que l’on remplit d’eau du robinet en y rajoutant des perles en céramiques qui purifient l’eau (ex: marque Les Verts Moutons) ou du charbon actif. Pour les yaourts, préférer ceux dans des contenants en verrre. Bon, et sujet qui fâche: on arrête d’acheter ses jus et cafés dans les grandes chaines type starbucks: le plastique des gobelets et pailles n’est pas recyclable. On peut acheter un termos, une tasse thermos, une gourde, une gourde en inox, etc, et demander à être servis dedans. Mais le mieux est d’éviter ces chaines car seul le boycott peut faire changer les choses (reportage réalisé par ARTE/TEMA sur la chaine Starbucks). Quand on voit l’état de la nature et de nos océans aujourd’hui, des poissons (grands et petits) qui meurent d’occlusion intestinale à cause du plastique, ou que nous consommons bourrés de particules plastiques, beurk. Alors on arrête de jeter, on recycle et on en consomme le moins possible surtout. C’est également pour cette raison qu’acheter ses fruits, légumes, et céréales en vrac, permettent de diminuer l’utilisation des emballages plastiques. Reportage hyper complet de Cash Investigation sur le plastique avec encore une fois les dessous du système, la difficulté de recycler, la manipulation des lobbies, et la toxicité du plastique.

 

  • Acheter moins de vêtements bas de gamme. Encore un sujet sensible mais que voulez-vous, quand on sait ce qu’il y a derrière, on ne peut qu’être choqué. Les marques qui renouvellent sans cesse leurs collections (H&M, Zara, Topshop, C&A, etc…) et les vendent à bas cout ont un impact considérables sur l’environnement. Déjà, pour avoir beaucoup de coton sous la main, il faut le cultiver vite, d’où l’utilisation massive de pesticides. J’ai appris grâce au Cash Investigation ou encore le Tout compte Fait tous deux sur le coton, les dessous du marché. Et c’est terrible! Des produits chimiques sont utilisés tout au long de la chaine; les pesticides pour la culture et les métaux lourds (chrome, plomb) pendant la fabrication des vêtements pour fixer les couleurs, les plis, etc… Sans parler des conditions déplorables des ouvriers (il s’agit d’enfants également) qui travaillent dans les pays asiatiques pour l’industrie textile et qui sont en contact de produits dangereux; ils développent des maladies, des cancers et en meurent, parfois jeunes. Ces produits restent aussi dans la fibre et sont vendus avec le vêtement une fois dans notre magasin préféré du coin. Au contact de notre peau? Mieux vaut ne pas imaginer (perturbateur endocrinien par exemple). Quand on passe notre vêtement bas de gamme à la machine, les produits chimiques qu’il contient, arrivent dans nos canalisations, puis dans tout. Bref… Pas joli joli. Cet article publié sur Le Monde est édifiant. Ah et moi qui croyait que le label BPI pour le coton était valable, mais pas du tout, c’est une arnaque totale (cf le cash investigation citée plus haut). Et je vous invite aussi à regarder la vidéo courte ci-dessous réalisée par Clément s’emmêle; il explique avec humour en moins de 10min les dangers sur la santé et l’environnement de ces vêtements fast fashion. Mais ce n’est pas tout. Et la condition animale dans l’histoire? Les renards et ratons laveurs élevés pour leur fourrure, les lapins épilés tous les 3 mois (oui oui même en France; article du Parisien) pour leur poils angora, les oies plumées vivantes pour nos doudounes et couettes en plumes? J’ai été très choquée par les images d’élevage de renards bleus en Finlande, ou les animaux sont gavés à mort (article du Parisien). Ne les oublions pas, ils valent mieux que ça. Ah et il y a la question du cuir. Bon autant ne pas céder au produit en cuir bas de gamme, je ne veux même pas savoir quel animal a été tué pour une paire de chaussures en cuir à 25 euros (peut-être un chat ou un chien en Chine? Ça existe.). La solution? Acheter moins mais mieux. Acheter des vêtements fabriqués en Europe, bannissez la fourrure, l’angora et les plumes, achetez en friperie ou en boutiques solidaires. Et ne jetez pas vos vêtements à la poubelle (donnez les directement à la Croix Rouge ou chez Emmaüs)! Je vous conseille de regarder le reportage The True Cost (sur Netflix), incroyable et poignant, sur l’impact de la fast-fashion dans le monde.

 

  • Respecter la nature et les animaux lors des voyages. Ce point me tient énormément à cœur. Il faut respecter la nature partout d’ailleurs mais encore plus quand on voyage. Ne pas polluer oui, mais respecter les animaux aussi fait partie des changements éthiques à effectuer. Franchement, ceux qui font encore des balades à dos d’éléphants ou ceux qui vont voir des spectacles d’orques et dauphins en captivité sont les pires touristes du monde. On sait que les éléphants par exemple ont des liens très forts entre eux. En Asie pourtant, les bébés sont arrachés à leurs mamans pour être domptés afin de devenir l’éléphant parfait pour touristes. Pour cela, une solution: la maltraitance. Rouer de coups l’éléphanteau pour lui retirer ses émotions. Une fois adulte et asservi, il n’a pas le temps de manger et boire convenablement entre les balades de touristes impatients. D’apparence robuste, il a pourtant un dos fragile et vous porter toute la journée est épuisant. Le mieux c’est d’aller dans les sanctuaires et les nourrir. Les autres activités à bannir? Toutes celles où l’animal est mis en scène. Voici un très bon article sur Le Monde vous donnant la liste des pires activités touristiques sans aucun respect des animaux. Les spectacles de dauphins en font partie. Je ne comprends même pas comment on peut trouver ça génial. Ces pauvres bêtes sont des animaux sauvages qui ont besoin de grands espaces; en captivité ils sont loin de leurs familles, deviennent fous, et ont des maladies de peau tellement l’eau chlorée est immonde pour eux. Vous voulez en voir? Faites du bateau au large! Encore une fois, les blogueurs, réfléchissez avant de poster des photos de delphinarium.
  • Autres pistes « faciles »: Classer ses emails et supprimer les inutiles, car conserver ses mails consomment de l’énergie (voir l’article RMC ici); penser aussi à se désinscrire des newsletters inutiles mais s’inscrire à une en particulier, celle de la fondation Good Planet (Yann Arthus-Bertrand) qui nous envoie chaque jour un condensé d’actualités de ce qu’il se passe dans le monde d’un point de vue écologique (on se rend bien compte des enjeux et des décisions politiques). Installer Lilo comme moteur de recherches afin de financer gratuitement des projets sociaux et environnementaux; j’adore le principe que chacune de mes recherches internet me procurent « des gouttes » que je peux distribuer aux associations que je souhaite et donc leur faire gagner de l’argent. Acheter des sacs pour fruits et légumes réutilisables en coton, j’en ai trouvé dans mon magasin bio, c’est top pour l’achat en vrac sans gaspiller de sacs en papier et surtout pas de sac en plastique à usage unique. Mettre un couvercle sur l’eau qui bouille pour qu’elle bouille plus vite et ainsi faire des économies d’énergie. Faire le tri sélectif; j’ai du mal à comprendre comment on peut encore ignorer cela aujourd’hui. J’habite dans un quartier chic de Paris, et je suis folle en voyant le local à poubelles de mon immeuble à chaque fois que j’y vais, les gens s’en foutent ou ne savent pas lire, ou les deux. Passer à la brosse à dents en bambou 100% recyclables. Ne pas offrir de fleurs coupées (surtout pas en hiver), mais plutôt des plantes en pot (en hiver, on a surtout affaire à des fleurs issues de cultures lointaines et très traitées aux pesticides, polluant ainsi les terres et tuant la faune locale). Manger des glaces à emporter en cornet, plutôt qu’en pot avec cuillers en plastique. Investir dans une gourde plutôt que d’acheter des bouteilles d’eau quand on sort, et l’avantage c’est que l’eau reste fraiche. Opter pour du lavable : protections hygiéniques (ex: Plim ou Dans ma culotte), carrés démaquillants ou pour le change de bébé (ex: les tendances by Emma).

 

CONCLUSION

J’avais beaucoup de choses à dire, je suis contente d’avoir pris le temps d’écrire tout ça. J’espère que certains y trouveront des pistes pour changer. On ne peut pas être irréprochable, moi la première, mais on peut changer des petites choses pour notre santé et pour la planète. Le livre « 365 jours pour réfléchir à notre planète » de Yann Arthus-Bertrand, recense 365 images, soit une par jour, prises dans le monde entier avec un texte expliquant la menace écologique liée à une activité en question; belle rétrospective de la conséquence de nos achats sur le reste du monde. Le film DEMAIN aussi est à voir, si vous souhaitez en savoir plus sur les solutions possibles à plus grandes échelles. L’Odyssée retraçant la vie de Cousteau finit sur un message qui pousse énormément à la réflexion. « Le Livre Noir de l’Agriculture«  de la journaliste d’investigation Isabelle Saporta donne une idée de ce qu’est vraiment l’élevage intensif de cochons, et on tombe de haut; je le recommande également, il est très rapide à lire et ne coute que 6 euros. Nous pouvons faire changer les choses simplement par nos choix de consommation. Les blogueuses « mode » que je suis et qui ont plein de petites astuces pour changer sont Victoria Mango&Salt, Et pourquoi pas Coline avec sa rubrique Green, Eleusis Megara; elles parlent mode, sport, alimentation. Pour les autres blogueurs qui auront lu cet article, bon eh bien vous avez votre conscience et beaucoup de cartes entre les mains. Mais sachez que vous avez un pouvoir d’influence; servez-vous en pour faire passer des messages importants. Au final, il en dépend de notre vie future, de celle qu’auront nos enfants. Dans mon métier de photographe, j’ai pour ma part arrêté de photographier les gens portant de la fourrure à la Fashion Week, je couvre des manifs anti pesticides, je dis à mes clients que je ne veux pas être mise sur des missions de photographies promouvant des lobbys, et j’ai récemment pris la décision de ne plus faire de photos pour des marques faisant fabriquer leurs vêtements en dehors de l’Europe si elles sont européennes ou en dehors de l’Amérique si elles sont américaines. Le made in Asia c’est fini donc, et pour tout vous dire, je ne suis pas rentrée dans un H&M ou autre magasin de consommation de masse depuis 2015; je fais mon shopping en friperie, je chine des meubles en brocante, je fais mes courses au magasin bio, et je me sens mieux. Physiquement déjà car manger sainement donne de l’énergie, mais aussi psychologiquement; je participe au changement des choses à mon échelle, je me lève et dis ce que je pense, je ne laisse plus les lobbys commander mes choix de consommation et c’est bon de se sentir libre.

 

EDIT: On m’a laissé en commentaire que j’étais une bobo déconnectée et qu’il y avait des choses plus importantes comme les enfants qui meurent dans le monde. Je vous laisse aller lire ma réponse. Tout est lié, donc si vous trouvez l’envie de vouloir quand même comprendre, malgré cette énergie négative à constamment critiquer, pourquoi vous ne voulez pas changer et pourquoi vous croyez que ça ne sert à rien, voici un article qui explique tout ça  sociologiquement parlant. « Pourquoi le drame écologique mobilise si peu? ».

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