8 Mai, Arc de Triomphe

Mon texte sur les réseaux sociaux a fait réagir – plus que je ne l’aurais pensé – alors, pourquoi ne pas en parler sur mon blog que je veux plus personnel…

Cette année, ça m’a un peu perturbée que le 8 mai tombe un dimanche. En me réveillant je me suis dit « On est dimanche, je vais en profiter pour rattraper mon retard dans mon travail ». Alors j’ai bossé, fait ma comptabilité, retouché des photos… Puis finalement au milieu de l’après-midi, j’ai ressenti l’envie de déjeuner et de prendre un peu le soleil; en route pour le jardin du Petit Palais (que je vous recommande au passage). Dès la sortie du métro Champs-Élysées Clemenceau en passant devant la statue du Général de Gaulle et sa gerbe fraîchement posée, je réalise enfin qu’on est le 8 mai, le jour de la Victoire, un des plus importants de notre calendrier, et je m’en veux un peu pour mon temps de réaction. Mon Grand-Père a fait carrière dans l’Armée, il a été une figure de la résistance dans son fief. Il avait créé la 1ere Compagnie du 7e Bataillon FFI dont il était Capitaine; avec ses hommes, ils avaient monté tout un réseau de résistance dans le Morbihan, le plus jeune avait 16 ans. Si je n’ai jamais connu mon Grand-Père, je connais ses hommes encore en vie. Le 8 mai c’est quand même le seul jour de l’année pour leur rendre hommage et j’avais failli les oublier.

Direction l’Arc de Triomphe. Le drapeau flottant sous l’Arc est impressionnant, on lève tellement la tête qu’on en oublie presque la tombe du Soldat Inconnu juste en dessous. J’y suis restée 15min et pendant ce laps de temps, j’ai croisé plusieurs anciens combattants, certains en fauteuil roulant, d’autres avec une canne. Et en fait ça m’a rendue triste. Les gens passaient à côté sans vraiment leur porter un regard ou un sourire, râlaient presque car ils n’avançaient pas vite et encombraient le chemin; une indifférence assez folle (mais tellement à l’image de notre société actuelle) alors que ces papis ont combattu il y a seulement quelques décennies pour sauver la France. J’ai déjà entendu dans mon entourage, des collèges ou même des amis employer les termes « j’en ai rien à foutre de l’hommage » ou encore « c’est loin tout ça »; ça me révolte. Je ne comprends même pas comment le « je-m’en-foutisme » de tout a pu prendre une si grande place dans notre société; les gens ne connaissent même plus la signification des jours fériés tant qu’ils peuvent faire des ponts. Personnellement, j’ai énormément de respect pour ces anciens combattants, qui n’ont pas eu peur d’aller au combat, qui ont surement perdu des camarades et des frères, mais qui ont donné leur jeunesse, leur vie pour que nous soyons libres. C’est grâce à EUX que nous sommes aujourd’hui dans un pays libre. On leur doit tout et on a tendance à l’oublier. N’oublions jamais.

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