INDIA: Pune.

Septembre 2012. 26h. C’est le temps que j’ai mis depuis l’hôtel à Roissy jusqu’à l’appartement de mes amis à Pune, en Inde. Un voyage long, fatigant, une correspondance à Delhi mouvementée, notamment par la confiscation de ma bouteille de Saint-Émilion achetée au duty free de CDG, puis un retard du à la mousson et un atterrissage dans un aéroport qui n’était pas celui inscrit sur mon bording pass… Bref. Après une petite sieste pour récupérer un peu d’énergie, me voilà dans la rue avec mon appareil photo autour du cou aux côtés de mon amie avec son chien en laisse. Des regards curieux sur nous et sur le chien (ils sont d’habitude errants partout), quelques sourires, des chèvres, des bidonvilles, plein de couleurs, des enfants qui jouent avec le chien, des vendeurs de fruits à chaque coin de rue… je suis touchée en plein cœur. J’ai envie de tout photographier: les mamans qui accompagnent leurs enfants à l’école, les écoliers en uniforme, la circulation chaotique, le troupeau de chèvres en plein centre, les femmes en sari, les tuk tuk…

Pune est une grande ville, située dans l’état de Maharashtra. Nous sommes à 5h de route de Mumbai. Un couple d’amis y est expatrié depuis quelques mois. J’ai sauté sur l’occasion quand ils m’ont proposée de venir leur rendre visite. J’ai vite fait ma demande de mon visa et également quelques vaccins; même si aucun n’est obligatoire pour rentrer sur le territoire, il est quand même conseillé de passer chez son médecin traitant au moins un mois avant de partir pour préparer tout ça. Mes amis vivent dans une résidence pour expatriés super sécurisée et ont un chauffeur. Quand on en sort, on est dans la rue, face à la pauvreté. Il faut avoir le cœur solide mais surtout apprendre à regarder l’Inde telle qu’elle est, sans son regard d’européen. A Pune, il y a des quartiers d’expat’, des quartiers plus populaires et des bidonvilles. Je suis frappée par la beauté des femmes, leur dignité malgré la pauvreté. Leurs saris égayent la ville. Avec mon amie, nous nous rendons dans un Sari Shop dans le but de nous en acheter un. Tellement de couleurs, de motifs, beaucoup trop de choix pour l’indécise que je suis. Finalement j’en choisirai deux pour moi et j’achète d’autres pour envoyer à la maison, un beau tissu peut toujours servir. Les tarifs sont tellement peu élevés! Pour 5 euros, on peut avoir un sari d’entrée de gamme. Le tissu est long de plusieurs mètres et il faut passer chez un couturier pour y faire tailler un petit haut. Nous en trouvons un à coté de chez elle; il prend nos mesures et nous promet le petit haut pour quelques jours après. Bon, ce n’est pas mal mais malheureusement nos manches glissent un peu (cf la photo de moi en sari glissée dans l’article). Or, il faut savoir qu’en Inde, on peut montrer son ventre mais pas son épaule! (Alors on évite les débardeurs dans la valise). Nous mettons quand même nos saris pour le festival de Ganesh qui a lieu fin septembre. Les rues sont bondées, on nous photographie, on nous demande si nous sommes actrices. Pune n’étant pas une ville touristique, les blancs sont rares, et il n’est pas improbable de se faire photographier fréquemment. On rit. On rit moins quand on sent des mains relever nos manches qui glissent. Les femmes se le permettent, alors on laisse faire, un peu gênées.

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