Voyage, Marrakech, Maroc (2012)

Mai 2012. Il y a un an, mi 2011, je gagnais un concours de blogueuses organisé par Madame Figaro. A la clé : un week end à Marrakech. Je suis arrivée un jeudi soir et repars le lundi suivant. Ma première fois dans un pays non occidental. Du taxi à l’hotel, j’étais bouche bée devant ce que je voyais: une circulation sans règle, avec des scooters chargés de 3 ou 4 personnes avec bébé, sans casques, des carrioles tirées par des vieux ânes… J’avais tellement hâte d’être le lendemain me balader dans la ville et pour prendre des photos! Ma première nuit à Marrakech était dans un petit riad du centre en attendant ma maman qui devait me rejoindre le lendemain. Accueil très chaleureux, thé de bienvenue. Typique. Maman réceptionnée, nous arrivons au Domaine des Remparts, le riad offert par Madame Figaro; palace de 1000 et une nuits. Piscine gigantesque, suite immense, calme plaisant, service parfait. Je préfère annoncer la couleur dès à présent: j’ai détesté ce voyage. La ville est pourtant charmante en soit mais je n’ en ai absolument pas profité car mon séjour a été gâché par la population pesante, arnaquante, et arrogante envers ses touristes. (Je relis ce post en 2016, 4 ans après ce voyage et mon ressenti n’a pas changé, ce fut le seul voyage raté de ma vie jusqu’à présent malgré de nombreux autres séjours notamment en Asie).

C’est parti pour la première journée au centre ville. Ça commence fort, à peine je descends du taxi que je suis poursuivie sans arrêt pour m’inciter à aller jeter un œil dans telle boutique où aller dans telle rue, ou tel restaurant car il est mieux que celui d’à coté. Certains, petits et grands, sont arrogants envers les touristes et s’emportent quand on leur dit non; on m’a dit par exemple « aller dégage » ou encore « vas y casse toi » simplement parce que je refusais poliment de les suivre. Mais ça ne s’arrête pas là, j’ai des exemples plein la poche: dans un bar très fréquenté de touristes, je paye ma consommation et je dois encore payer l’accès aux toilettes à la dame pipi qui à peine m’a vue m’a dit « money money », ce qui m’a tout de suite coupé l’envie – qu’on laisse le choix de donner une pièce en partant c’est une chose, qu’on nous oblige en nous voyant rentrer ça en est une autre. Je me suis plain à un serveur qui m’a froidement répondu « c’est quoi le problème? toi tu as de l’argent, elle non ». Continuons: dans une rue commerçante, lorsque j’ai dit 10 fois à un jeune que je ne voulais pas monter sur sa terrasse, il m’a répondu : « Raciste ». Et quand je photographiais une rue, les gens dedans tournaient la tête ou me criaient dessus « NON NON PAS DE PHOTOS ».  J’ai pris une photo d’une musicienne qui jouait de la musique pour une danseuse orientale, qui a cru que je la photographiais elle: elle s’est arrêtée de danser et s’est dirigée droit vers moi pour me demander une pièce avec agressivité. J’ai du lui montrer mes photos pour lui prouver que ce n’était pas elle qui m’intéressait. Il y a aussi cette vieille dame qui nous a ouvert les portes d’une synagogue, et elle n’était pas contente avec la pièce qu’on lui avait donné, elle voulait le double et par personne. Idem pour un porteur d’eau que j’ai pris en photo. Impossible de faire des photos sous ouvrir son porte monnaie. Et la balade en calèche? On a demandé au chauffeur de taxi de nous négocier le prix car on ne s’en sortait pas, et une fois dans la calèche on voit un tout petit tableau pas très visible avec les tarifs! On avait un prix négocié 3 fois supérieur au tarif usuel. Et concernant les taxis, ils s’insultent entre eux pour récupérer des touristes; ah et le compteur n’existe pas, c’est tarif à la gueule du client. Tout se monnaye partout tout le temps et l’arnaque est omniprésente. Parlons de l’attitude encore plus dérangeante de certains hommes. Je vous ai parlé de ma première nuit dans un petit riad du centre; le garçon à l’accueil à peine plus âgé que moi a récupéré mon nom dans ma réservation pour m’ajouter sur facebook, un jeune croisé dans la rue m’a dit que j’étais « bonne » sans gêne alors que ma mère était près de moi, un marchand dans le souk avec qui je posais pour une photo m’a pincé les fesses en même temps. Pourtant, je portais des robes sans décolleté et à longueur du genou. Autant le dire tout de suite, dès la première journée, je voulais partir.

Heureusement que la palmeraie m’a sortie de cet enfer: balade à dos de dromadaire dans un endroit désertique suivie d’un déjeuner dans un hôtel de luxe où on retrouvait un service respectueux. Le jardin de Majorelle (jardin botanique créé par le peintre français Jacques Majorelle) est également très beau quoi que bondé. J’ai également voulu retourner au souk mais cette fois, écouteurs aux oreilles pour n’entendre personne. Et j’ai pu profiter de la ville en montant sur des terrasses panoramiques pour l’admirer et la photographier d’en haut.

Dégoutée. Frustrée. Déçue. On a voulu me rassurer en me disant que Marrakech n’était pas le Maroc, que la ville était pourrie par le tourisme. A voir si j’ai envie de revenir un jour, mais surement pas à Marrakech. C’est dommage, la ville en elle même, est colorée et sympathique, et la vie de la rue est fascinante.

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